Perlerie au chalumeau

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La naissance d'une perle de verre au chalumeau est une technique fascinante qui m’a été enseignée par Jean Pierre Baquere et Agathe Saint Girons.

C’est une discipline exigeante qui nécessite des heures et des heures de gestes précis tout en respectant des normes de sécurité et la dynamique du travail du verre en fusion.

La part de création du perlier est primordiale. Chaque perle est une sculpture unique.

J'utilise du verre sodocalcique, principalement produit en région vénitienne, Murano.

La création de perles de verre au chalumeau est une technique apparentée au verre filé. Le verre sous forme de baguettes est chauffé à la flamme d'un chalumeau. L'extrémité fond et est déposée sur un support (verre, mandrin métallique) et étiré en un fil de verre en fusion, d'où le nom de verre filé.

La réalisation de perles requiert l'utilisation d'une tige en acier ou en cuivre, le mandrin, sur laquelle sera déposé le verre. Une fois la perle refroidie, cette tige est retirée et laisse la place à un trou qui servira à enfiler la perle.

La plupart du temps une petite quantité de verre est déposée sur le mandrin pour former un noyau. Un décor est déposé sur le noyau à l'aide de fines tiges de verre préparées au préalable.

L'utilisation de baguettes de verre de différentes couleurs, opaques ou transparents, permet la création de motifs ou d'entrelacs.

Ce processus peut durer de quelques minutes à plus d'une heure, en fonction de la complexité de la perle.

Pour les perles en petites séries, je dispose de moules en graphites avec des formes, facilitant également la pose de la feuille d’argent ou d’or.

Des carrés, des ronds plats, des étoiles, des cylindres, des déformations au couteau ou à la pointe, des torsades, des vrilles, … font que chaque perle reste unique

D'autres techniques comme le soufflage peuvent également être utilisées, avec la projection d’oxydes de métaux (argent, cuivre,…).

La perle est finalement placée dans un four de re-cuisson pour améliorer ses caractéristiques mécaniques.

Cette discipline requiert un minimum de matériel et un emplacement privilégié dans mon atelier et c’est tout naturellement que la transmission de ce savoir-faire s’est imposée.